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Les cloches
De Jean-Luc Weber
Elles sont parties...à Rome
Tels sont les mots du Père Jean BELAMBO à l'office du Jeudi Saint, lorsque nous avons entonné le Gloria. "Oui, les cloches partent à Rome pour recevoir la bénédiction du Pape pour revenir le Samedi Saint en n'oubliant pas de déposer au passage dans nos jardins des œufs ou des lapins pour nos enfants". Une belle histoire que l'on raconte à nos chères têtes blondes.
Ah ! Que de souvenirs, je vois encore le père Joseph, le sonneur s'empressant de remonter les cordes des cloches au 1er étage du clocher afin qu'à la sortie de l'office, on ne les voie plus pendre.
Et pour combler cette absence de trois jours, enfants de chœurs, nous étions investis d'une mission :
– Annoncer les angélus des matin, midi et soir ainsi que les offices de la Semaine Sainte.
Encore à moitié endormi pour les plus jeunes, nous déambulions dans les rues du village avec nos crécelles en chantant ou plutôt en criant :" c'est l'angélus". Puis le lundi de Pâques, nous passions avec une grande charpagne dans chaque maison du village où les habitants nous donnaient des œufs ou de l'argent. Pour les remercier nous chantions tous en chœur " que Dieu bénisse cette maison... etc...Alléluia, Alléluia"
Le silence des cloches pendant trois jours marquent l'importance de la gravité de l'évènement pendant le triduum pascal.
Entendre les cloches qui sonnent, pour la plupart d'entre nous, va nous rassurer, va nous rappeler que nous faisons communauté, Elles vont nous rassembler.
Les moments forts de notre vie de chrétien sont souvent rythmés par le son des cloches. Le carillon pour le baptême, la volée pour le mariage ou la messe dominicale, le glas pour les funérailles. C'est une sorte de lien entre le visible et l’invisible. C'est l'usage religieux.
Puis, en parallèle, il y a l'usage civil, une utilisation moins fréquente comme le tocsin pour annoncer un incendie, la volée pour la déclaration de guerre, le jour de la fête nationale ou l'armistice du 11 novembre, dans un passé récent le passage du tour de France.
Il y a aussi certaines coutumes qui sont tombées quelque peu dans l'oubli :
– La grosse cloche ne sonne pas le glas, lorsque l'on conduit un prêtre à sa dernière demeure, il en est de même pour les parrains et les marraines des cloches.
Laissons donc sonner à toute volée nos cloches qui annoncent la résurrection de Jésus Christ
Jean-Luc weber, coordinateur d'équipe.